10.09-11.11.2011
Une proposition de François Aubart
Le vendredi 09 septembre à partir de 18h30.
Exposition visible sur rendez-vous,
du 10 septembre au 11 novembre 2011.
Concert et DJ sets : Daron hill, Nico-icon vs Saute narcisse, Splash Wave, DJ holala et Docteur Lapin.
Restauration possible sur place.
Hébergement : une liste d'hôtels et de chambres d'hôtes est disponible ici.
Réservations : pour participer à la soirée du vernissage, merci de confirmer votre présence avant le lundi 5 septembre 2011.
« Le développement des capacités à compter chez le jeune enfant mérite un examen attentif. La plupart des enfants savent compter par cœur jusqu'à un certain nombre avant de pouvoir compter rationnellement. Ils peuvent avoir appris la suite correcte des nombres en imitant d'autres enfants ou des adultes. À ce stade de l'apprentissage le nombre n'est pas connecté, ou n'est que vaguement connecté, à une quantité. Compter est une activité en soit, justifiée par le plaisir qu'en tire l'enfant. La séquence de mots–un–deux–trois–quatre–appartient au monde des adultes que l'enfant s'efforce de conquérir, d'abord par l'imitation puis graduellement par la compréhension.
Apprendre les mathématiques est, à ce stade, similaire à l'apprentissage d'une comptine. Comme une poésie enfantine, l’énonciation des nombres fait appel au sens du rythme propre à l'enfant, c'est ainsi que cette séquence peut être expérimentée. Ici, un existentialiste pourrait dire que compter appartient au domaine de l'être et au domaine de la compréhension. La part intellectuelle du comptage par cœur tient dans le fait que les nombres sont rigoureusement ordonnés et, si l'enfant s'embrouille dans la séquence ou saute un mot, ses camarades ou les adultes le corrigent. Ainsi, il doit bien y avoir une bonne façon de dire les nombres. »
Earl J. Ogletree, John A. Rackauskas et Theophil F. Buergin, « Teaching Number Sense Through Rhythmical Counting », The Elementary School Journal, Vol.71, No.1 (Oct. 1970), p.11
Découvrir que les nombres peuvent être compris comme autre chose que des quantités devrait nous plonger dans un trouble sans fond. Que ces signes abstraits, qui sont à la base de raisonnements logiques et rationnels, puissent être uniquement appréhendés comme une séquence de sons pourrait aussi nous rappeler que, ailleurs qu'à la maternelle, on a déjà vu des suites de chiffres devenir des poèmes ou des codes mystiques.
Il serait donc possible qu’un signe ou un objet change de signification selon la façon dont on le regarde, le dit ou le décrit. Ainsi, c'est peut être l'orientation ou la méthode adoptée elle-même qui altèrent ce qu'elles considèrent.
Tenter de connaître quelque chose en l'approchant d'une façon qui permette aussi d'en renouveler la signification pourrait être l'enjeu de cette exposition. Les œuvres quelle présente cherchent " the right way ", c’est à dire un cheminement adéquat ou une bonne façon pour dire ou montrer un signe, un objet ou un phénomène. Elles ont été envoyées par la poste ou sous forme d'instructions à réaliser sur place.